Des aides financières encore insuffisantes pour le paiement des factures
Depuis plusieurs années, les pouvoirs publics ont mis en œuvre des actions pour lutter contre la précarité énergétique. Des aides ont été instituées pour faciliter le paiement des factures d’énergie pour les personnes et les foyers les plus modestes. C’est le cas du chèque énergie dont 5,8 millions de foyers ont bénéficié en 2022. D’un montant de 200 €/an en moyenne, ce chèque est notoirement insuffisant pour les personnes et foyers en précarité énergétique qui dépensent plus de 2000 €/an pour se chauffer, soit plus que la moyenne nationale, 1700 €/an.
Stop Exclusion Énergétique soutient la proposition des associations humanitaires et caritatives de porter ce chèque énergie à 700 €/an, et ce rapidement.
Des aides à la rénovation significatives, mais peu pour la rénovation globale et performante
D’autres aides ont été mises en place pour faciliter la rénovation des logements.
Ainsi, MaPrimeRénov’ et MaPrimeRénov’ Sérénité pour les foyers les plus modestes ont été largement distribuées en 2022. Selon les chiffres de l’Agence Nationale de l’Amélioration de l’Habitat (ANAH) 338 265 dossiers ont été instruits au 1er semestre 2022, pour un montant moyen de 4 478 € pour les foyers très modestes.
Ces aides correspondent essentiellement à un seul geste de rénovation, 70% étant le changement de système de chauffage. Elles ne permettent quasiment jamais à une rénovation performante dont le coût est en moyenne, en 2022, de 70 000 €.
Toujours selon l’ANAH, les personnes en exclusion énergétique recourent insuffisamment aux aides à la rénovation performante des logements alors qu’elles en ont le plus besoin, a fortiori dans une période de forte augmentation des prix des énergies. Ainsi, en 2021, pour 500 000 foyers très modestes moins de 2000 dossiers MaPrimeRenov ont concerné des rénovations globales et performantes.